Les différents entraînements et changements de paradigmes qui constituent les programmes de pleine conscience ont très souvent une influence décisive sur la vie des participants. Beaucoup disent qu’il y a une vie avant un cycle ou un stage, et une vie après. Bien évidemment, tous les instructeurs ont pu remarquer que le changement est proportionnel à l’investissement dans le programme et à l’entraînement quotidien.
Nous avons pensé intéressant d’inclure les témoignages de quelques participants, recueillis sur ma demande par courriel 3 mois après la fin d’un stage. Nous avons gardé les textes dans leur spontanéité, certains reflétant aussi les difficultés habituelles bien connues des sophrologues.
Régis
Sylvain
Ce stage a commencé pour moi comme une aventure dès le début de 2018 avec cette proposition de participer à l’animation. C’était bien au-delà de mes attentes et mon enthousiasme n’en a été que décuplé : l’occasion m’était donné de transmettre maintenant ce que j’avais appris, et m’était proposé comme une expérience.
Après de multiples partages et de préparation par email avec mes co-animateurs, le moment de se mettre en route pour vivre une semaine palpitante était enfin venu. Il fallut d’abord trouver le bon emplacement pour la tente, dont le montage vendu pour 3 secondes s’est plutôt transformé en 3 minutes, le temps de tout démêler !
Puis les moments tant attendus sont arrivés : la rencontre avec mes « camarades de jeu », la première fois pour la plupart. Et enfin, l’accueil des stagiaires le lendemain.
Voilà, j’y étais, avec bien sûr un brin d’appréhension relative aux interventions qui m’étaient dévolues. Les premières heures, la première soirée passées, le programme bien rôdé depuis plusieurs années s’est déroulé parfaitement, toujours dans la bienveillance, que du bonheur ! Et cerise sur le gâteau, la météo s’est prêtée au jeu.
Cette semaine a été vraiment l’occasion de prendre du temps pour moi, de bénéficier de l’animation des autres animateurs, de découvrir le Qi Gong, de faire de très belles rencontres dans la diversité, de lâcher-prise sur mes objectifs, d’être plus spontané/créatif, d’avoir le plaisir de partager, de transmettre et aussi de recevoir, de retrouver mon enfant intérieur avec les séances de yoga du rire et de sophrologie ludique, de chanter Fort Boyard lors du jeu de piste, de recontacter mon adolescent intérieur avec les danses autour du feu de camp en pleine nature …
La semaine est arrivée très vite à son terme et je me suis senti complètement ressourcé, rempli/nourri de cette belle énergie du groupe. Alors là, je vous laisse deviner : le moment est venu de plier la tente, où les trois minutes annoncées se sont transformées en trente minutes archi zen : excellente occasion de mettre immédiatement en pratique ce que nous avions transmis ! Mais sans le secours d’Aurélie, j’y serais encore 😊 !
Que vous soyez animateur ou simple pratiquant, je vous le recommande vivement : n’hésitez pas vous aussi à tenter à l’aventure et à vivre un temps merveilleux pour vous-même, dans un cadre exceptionnel.
Brigitte
Sonia
Bonjour Gilles, bonjour Banu,
J’y vais nature et authentique comme d’habitude ?
Je suis arrivée à Fondjouan en piteux état, dans un état d’attente et d’impatience, une nervosité intérieure, de l’insomnie et une boule au plexus !
Au fil des jours, tout s’est apaisé, et j’ai fait de belles rencontres … et des gens comme moi, qui ont senti leur énergie changer.
Comme la bienveillance, la gratitude, l’amour, la bonté, la beauté sacrée etc. sont omniprésents, je me suis comme « imprégnée de ces bonnes choses » et ce qui s’est passé dans mon corps a changé mon mental. J’ai pris conscience que d’apaiser son corps apaisait son mental, en théorie je le savais, mais je n’avais pas encore conscience de cela personnellement et intrinsèquement.
Aujourd’hui je suis plus en lien avec mon intérieur, je sais à quel moment je ressens un message émotionnel du corps et j’adapte mon mental en fonction de cela.
Ainsi par exemple, si je fais un travail sur mon ordinateur et que j’ai une pensée négative sur moi, hop, je ressens des maux de ventre. Maintenant je fais vraiment le lien entre mes pensées et mes maux de corps.
Depuis Fondjouan, je travaille sur mon enfant intérieur, j’avance donc à grands pas vers plus de sérénité.
Par ailleurs, j’ai mesuré l’importance de s’aimer et être bienveillant envers soi-même.
Fondjouan est devenu pour moi, un véritable ancrage, un monde de ressources et dès que l’humeur devient plus difficile, c’est le groupe qui me soutient, l’énergie de ce groupe ancré à tout jamais dans mon cœur.
Avec gratitude et bienveillance, je vous embrasse tous très chaleureusement.
Joëlle
Je tenais à te remercier pour la richesse de ce programme de mindfulness que tu nous as proposé. En m’inscrivant, j’avoue que je n’avais pas imaginé à quel point ces ateliers allaient me nourrir spirituellement et humainement.
Le groupe que nous avons constitué avait une réelle force et j’y ai ressenti beaucoup d’amour, d’enthousiasme aussi, ce qui n’est pas toujours le cas dans ces ateliers éphémères. Je n’y ai retiré que des bénéfices, peut-être une seule frustration tout de même, celle de n’avoir pas pu assister à la séance de dégustation du raisin en pleine conscience.
Désormais, la méditation est rentrée dans mon quotidien, ma fameuse marche au retour de l’école qui dure une dizaine de minutes et c’est un vrai bonheur d’écouter les oiseaux, d’observer la splendeur du printemps dans toutes ses manifestations et tant pis si j’ai l’air d’une extra-terrestre qui marche lentement parmi d’autres parents tous pressés de regagner leur voiture et de foncer vers leurs obligations quotidiennes !
Françoise
En ce qui me concerne, le stage a été source de changements : je vis désormais différemment certaines situations du quotidien (ex: attendre mon mari à Leroy Merlin où je déteste aller) ;
Je pratique quelques séances des cd, ainsi que la marche méditative dans mon jardin de temps à autre ; je gère mieux mon emploi du temps et me crois beaucoup moins obligée de faire des choses (animations, petits-enfants). Quand je les fais, c’est avec plus de plaisir et de conscience.
Il me reste beaucoup à faire mais c’est cela qui est passionnant. Le stage m’a permis de « monter quelques marches » vers plus de sérénité.
Evelyne
Je suis ravie de ces questions qui me permettent de faire le point … la course de la vie est parfois une bataille que je tente de pacifier.
Le stage m’a permis de façon générale de revenir mieux centrée sur moi-même, et ça c’est une sensation délicieuse. Mon cerveau semble avoir pris la gymnastique de la méditation et je peux maintenant l’intégrer à divers moments de la journée.
Emmanuelle
Mon bilan post-stage : beaucoup plus d’activités quotidiennes faites en pleine conscience, quelques petits changements dans ma vie grâce aux bonnes
résolutions du dernier jour, voilà pour le positif.
En revanche, je prends rarement le temps de faire de la méditation formelle – heureusement qu’il y a le CD, sinon je le ferai encore moins. J’utilise parfois la méditation de 3 mn pour me calmer, et plusieurs personnes de mon entourage m’en ont demandé la technique.
Je ne renonce pas à l’idée de méditer plus régulièrement et en couple. La pratique de groupe me manque. Elle nous aiderait à maintenir une certaine régularité.
Maune
La première chose qui m’aide et à mon grand étonnement, c’est la marche consciente. Ça me surprend parce que je n’aime pas marcher, parce que l’on est en ville sous le regard des autres, que c’est douloureux et ne m’a jamais paru agréable. Or, sans que j’y pense avant, s’impose à moi une sorte de retour vers l’intérieur, non pas une fermeture aux autres mais plutôt un « t’occupes pas de ce qui n’a aucune importance, va de l’avant tranquillement », comme un cheminement symbolique qui replace automatiquement le sentiment désagréable du temps utilisé à parcourir ce chemin. C’est très curieux !
Par contre il m’est arrivé dans mes méditations (qui n’ont pas la qualité de celles de nos réunions mais tant pis, je m’obstine même si mes séances ne sont pas aussi fréquentes) de sentir comme un grand sentiment d’unité entre le monde des plantes, des animaux, les étoiles, les autres etc. et moi. […] Il se trouve alors que la naissance et la mort n’ont plus la même importance vues à cette échelle. Je m’attache à rester émerveillée par la naissance mais la fascination étrange pour la mort me touche moins et a tendance à sembler moins une hypothèse plausible ou une solution, je ne sais pas encore bien dire, mais cette banalisation la démystifie en quelque sorte.